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Lors du congrès annuel de la Société Suisse d’Endocrinologie et de Diabétologie, les endocrinologues et diabétologues suisses ont fourni une vue d’ensemble de leurs nombreuses recherches. Nous vous présentons ici quelques-uns de ces travaux.
L’ocytocine provoque une hyponatrémie induite par la prise de MDMA, une complication qui peut être évitée par une restriction hydrique
Contexte: La 3,4-méthylènedioxy-N-méthylamphétamine (MDMA, «ecstasy») est une drogue à la mode pour un usage récréatif, mais qui a également le potentiel d’intégrer la pratique clinique. L’hyponatrémie aiguë est une complication grave qui peut être induite par la prise d’une dose unique de MDMA. La cause supposée est une libération de vasopressine qui provoque un SIADH associé à une soif accrue, ce qui entraîne une polydipsie et donc une intoxication par l’eau.
Méthodes: Les auteur·es ont effectué une analyse groupée de la prise expérimentale de MDMA dans 4 études croisées contrôlées par placebo menées sur 96 participant·es en bonne santé à l’Hôpital universitaire de Bâle. L’objectif était d’étudier la fréquence et la sévérité de l’hyponatrémie après une dose unique de MDMA par voie orale (100 ou 125mg), les mécanismes d’action sous-jacents ainsi que l’effet potentiel d’une restriction hydrique pour réduire le risque d’hyponatrémie. 81 participant·es ont été autorisé·es à s’hydrater sans restriction, tandis que 15 ont fait l’objet d’un apport hydrique contrôlé. Dans les 360 minutes suivant la prise, l’ocytocine, la copeptine (un marqueur de substitution de la vasopressine) et le sodium ont été mesurés à plusieurs reprises dans le sérum.
Résultats:Au début de l’étude, la natrémie moyenne était de 140±3mmol/l et a diminué de 3±3mmol/l après la prise de MDMA, ce qui a entraîné une hyponatrémie chez 31% (33/96) des participant·es. Chez ces dernier·ères, la natrémie moyenne était de 133±2mmol/l. Chez les participant·es sans restriction hydrique, la natrémie était de 140±3mmol/l au début de l’étude et a diminué de 4±3mmol/l en réponse à la prise de MDMA, ce qui a entraîné une hyponatrémie chez 41% (33/81). En revanche, la natrémie des participant·es soumis·es à un apport hydrique contrôlé était de 141±1mmol/l au début de l’étude et n’a que légèrement augmenté de 1±2mmol/l en réponse à la prise de MDMA, ce qui n’a entraîné aucune hyponatrémie (n=0/15). Cela indique que la restriction hydrique a permis d’éviter l’hyponatrémie (p=0,002). Le taux plasmatique d’ocytocine était de 87±45pg/ml au début de l’étude et a augmenté de 474±309pg/ml après la prise de MDMA, tandis que le taux plasmatique de copeptine, qui était initialement de 4,9±3,8pmol/l, n’a que légèrement diminué de 0,3±1,1pmol/l. La diminution de la natrémie était significativement corrélée à l’augmentation de l’ocytocine (r=–0,4; p<0,001), mais pas à la variation de la copeptine (r=–0,1; p=0,220).
Conclusion: L’analyse montre une incidence élevée d’hyponatrémie aiguë, généralement légère, en réaction à la prise de MDMA, qui peut être efficacement prévenue par une restriction hydrique. Cette hyponatrémie s’accompagne d’une forte libération aiguë d’ocytocine, mais pas de copeptine. Cela remet en question l’hypothèse actuelle d’une libération directe de vasopressine et suggère plutôt que l’augmentation de l’ocytocine imite l’action de la vasopressine dans les reins en raison de structures étroitement homologues.
Littérature:
Atila C, Straumann I, Vizeli P, Beck J, Monnerat S et al.: Oxytocin, not vasopressin, mediates high incidence of MDMA-induced hyponatremia - a complication preventable by fluid restriction. SGED-SSED Annual Meeting 2024, OP 03
Amélioration du diagnostic par BAF de la thyroïde à l’aide de la «rapid on-site evaluation» (ROSE)
Contexte: La biopsie par aspiration à l’aiguille fine (BAF) échoguidée est la méthode privilégiée pour évaluer la malignité des nodules thyroïdiens. Il a été démontré que la «rapid on-site evaluation» (ROSE) permet de réduire le taux d’examens non diagnostiques et d’améliorer la qualité des échantillons. L’objectif de l’étude de suivi sur 4 ans était de confirmer le caractère durable de ces améliorations.
Méthodes: Les auteur·es ont effectué une analyse longitudinale de tous les échantillons prélevés par BAF de la thyroïde entre 2019 et 2023 par le service interdisciplinaire de BAF de la thyroïde de l’Hôpital universitaire de Berne. Depuis 2019, la ROSE fait partie intégrante de chaque BAF dans ce service. La BAF est réalisée à l’aide d’une aiguille creuse 23 ou 24G, fixée à une seringue de 10ml dans un pistolet porte-seringue (Cameco®). La pointe de l’aiguille est introduite dans la lésion cible sous contrôle échographique, déplacée d’avant en arrière pendant 2 à 3 secondes sans aspiration, puis pendant 2 à 3 secondes supplémentaires avec aspiration, jusqu’à ce que le matériel aspiré soit visible à la base de l’aiguille. L’aspiration est alors arrêtée, l’aiguille est retirée et le matériel aspiré est immédiatement transmis au cytopathologiste. Trois prélèvements sont préparés et immédiatement fixés avec la solution de fixation Delaunay. L’aiguille est rincée avec la solution CytoLyt® pour le futur bloc ThinPrep® ou cellulaire. Après une coloration rapide de Papanicolaou, les trois prélèvements sont analysés sur place au microscope. Si le matériel aspiré ne suffit pas pour trois prélèvements ou si la ROSE de la première aspiration indique une classe Bethesda I ou III, le·a même médecin-assistant·e répète immédiatement la BAF. Si la deuxième tentative n’apporte pas non plus de clarification, un·e médecin chef·fe de clinique procède à une troisième BAF.
Résultats: 3221 BAF de la thyroïde ont été évaluées. 79 BAF de kystes de classe Bethesda I, lors desquelles seul du liquide a été aspiré, ont été exclues de l’analyse, de sorte que 3142 nodules thyroïdiens ont finalement été analysés. Une ROSE a été réalisée dans 100% des cas. Le taux de chaque classe Bethesda est resté remarquablement stable au cours de la période d’observation de 4 ans. Le pourcentage moyen était de 1,3% (0,4–2,4%) pour les résultats non diagnostiques de la classe Bethesda I, 89,6% (87,4–91,3%) pour Bethesda II, 1,4% (0,5–2,4%) pour Bethesda III, 2,4% (0,9–3,3%) pour Bethesda IV, 1,4% (0,9–2,4%) pour Bethesda V et 4,0% (2,4–6,9%) pour Bethesda VI. Un diagnostic cytologique clair (somme des classes Bethesda II et VI par rapport à toutes les classes Bethesda moins Bethesda IV) a été obtenu dans 95,8% (92,7–97,2%) des BAF.
Conclusion: L’utilisation continue de la ROSE et de la technique BAF décrite a permis d’obtenir des améliorations considérables de la BAF de la thyroïde sur une période de quatre ans. Ces résultats confirment l’utilité à long terme de la ROSE comme procédure de référence pour la BAF de la thyroïde. Les auteur·es recommandent de faire de la ROSE la norme et de réévaluer la technique utilisée si le taux de diagnostic cytologique clair est inférieur à 90%. Le besoin en ressources humaines supplémentaires ne devrait pas éclipser les avantages, y compris le rapport coût-efficacité de la ROSE.
Littérature:
Trepp R, Borner U, Trippel M: Sustainability of improvement in thyroid fine-needle aspiration diagnostics with continued use of rapid on-site evaluation (ROSE): a four-year follow-up study. SGED-SSED Annual Meeting 2024, OP 54
Rapport de cas: hypophysite lymphocytaire réfractaire aux glucocorticoïdes traitée par le rituximab
Contexte: L’hypophysite lymphocytaire est une maladie auto-immune rare de l’hypophyse avec infiltration par des lymphocytes T et B. Les personnes concernées présentent souvent un dysfonctionnement hypophysaire (déficit en ADH, déficit en hormones de l’antéhypophyse et/ou hyperprolactinémie). Le traitement consiste à maîtriser l’hypertrophie de l’hypophyse ainsi qu’à substituer les déficits aigus et persistants en hormones de l’hypophyse. Outre les analgésiques, le traitement de première intention est un traitement anti-inflammatoire par des glucocorticoïdes. Toutefois, le taux de récidive est élevé (environ 40%). Dans les cas réfractaires aux glucocorticoïdes, un traitement immunosuppresseur doit être envisagé.
Rapport de cas: En novembre 2018, une femme de 24 ans s’est présentée avec une polydipsie, une polyurie/nycturie et des céphalées persistantes depuis l’été 2018. Les résultats des analyses de laboratoire indiquaient un déficit en ADH. Hormis une légère hyperprolactinémie (35,0μg/l [réf. <23,3μg/l]), les autres axes hypophysaires n’étaient pas concernés. L’IRM a révélé une hypophyse globalement hypertrophiée (14x12x11mm), un épaississement de la tige pituitaire ainsi qu’une absence de «bright spot» au sens d’une neurohypophyse non délimitée. Une fois les causes secondaires exclues, le diagnostic présumé d’hyphophysite lymphocytaire a été posé et un traitement symptomatique par des analgésiques a été instauré. Après une bonne réponse initiale, les symptômes se sont à nouveau aggravés et un déficit en gonadotrophines a été constaté pour la première fois. Des tentatives répétées de traitement par des glucocorticoïdes (jusqu’à 50mg/j avec réduction progressive de la dose sur une période de 5 à 6 mois) n’ont pas non plus entraîné de réponse durable, si bien qu’un traitement immunosuppresseur par le rituximab a été instauré.
Sous traitement immunosuppresseur par le rituximab (jusqu’à présent, 3x 1000mg IV au total), on observe une bonne réponse clinique et à l’imagerie, avec la possibilité d’arrêter le traitement par des glucocorticoïdes.
Conclusion: Le traitement immunosuppresseur par le rituximab est une option thérapeutique valide dans l’hypophysite lymphocytaire réfractaire aux glucocorticoïdes.
Littérature:
Danioth S, Fischli S: Case report: glucocorticoid-refractory lymphocytic hypophysitis treated with rituximab. SGED-SSED Annual Meeting 2024, OP 16
L’empreinte carbone du traitement du diabète de type 2
Contexte: La part des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par le secteur de la santé est d’environ 5% au niveau mondial et peut atteindre 10% dans les pays à revenu élevé. La méthode de référence pour l’évaluation des émissions GES est l’analyse du cycle de vie (ACV). L’empreinte carbone – exprimée en équivalents CO2 (eqCO2) – fait référence à la quantité de GES générée par un produit, une activité ou un processus. L’objectif de cette étude était de déterminer l’empreinte carbone annuelle du traitement du diabète de type 2 (DT2).
Méthodes: Les auteur·es ont d’abord recherché dans la littérature des données d’ACV sur les émissions GES liées aux mesures diagnostiques et thérapeutiques de routine dans le traitement du DT2. Il·elles ont ensuite additionné les résultats de chaque composante selon des plans thérapeutiques basés sur des directives et fréquemment utilisés. Ces plans thérapeutiques comprenaient une pharmacothérapie plus ou moins complexe, une autosurveillance de la glycémie ainsi que des consultations médicales et ophtalmologiques régulières.
Résultats: La recherche bibliographique a permis d’obtenir des données sur l’empreinte carbone annuelle des traitements médicamenteux suivants: metformine (5kg eqCO2), GLP-1-RA (4kg eqCO2), insuline basale (10kg eqCO2), insuline bolus (10kg eqCO2). La glycémie capillaire génère 0,002kg d’eqCO2. Une consultation médicale moyenne dans un cabinet de médecine générale suisse génère 5kg d’eqCO2, dont la moitié est due au transport des patient·es et du personnel. Comme aucune donnée n’a été trouvée sur les consultations ophtalmologiques, on suppose que l’empreinte carbone est comparable à celle des consultations médicales. Selon les calculs des auteur·es, le traitement d’un·e patient·e atteint·e de DT2 entraîne une empreinte carbone annuelle de 25 à 60kg d’eqCO2, le résultat exact dépendant largement de l’intensité de la pharmacothérapie et de la fréquence des consultations médicales. 25–60kg d’eqCO2 correspondent à 0,2–0,5% de l’empreinte carbone annuelle moyenne par habitant en Suisse et sont équivalents à un trajet en voiture de 75–200km. En comparaison, un vol aller-retour Zurich–New York ou un traitement par dialyse génère environ 100 fois plus d’émissions par an (4000–10000 et 2300kg d’eqCO2, respectivement).
Conclusion: La prévention du diabète et des complications à long terme liées au diabète (notamment l’insuffisance rénale) semble offrir le plus grand potentiel de réduction de l’empreinte carbone associée au DT2. Un autre potentiel réside dans l’introduction de la téléconsultation médicale et dans l’utilisation d’insulines concentrées ou de stylos réutilisables.
Littérature:
Meienberg F, Hosch L, Tas R, Dinkel F, Abshagen C: The carbon footprint of treating type 2 diabetes – calculations based on published data. SGED-SSED Annual Meeting 2024, OP 33
Diabète de type 1: meilleur contrôle de la glycémie grâce à l’utilisation d’une application de reconnaissance automatique des aliments à partir d’images
Contexte: Les nouvelles technologies basées sur l’intelligence artificielle et la vision par ordinateur permettent la reconnaissance automatique des aliments à partir d’images, y compris la quantification de la teneur en glucides des repas. De telles innovations ont le potentiel de réduire l’effort lié au comptage des glucides, une tâche qui est toujours requise par la plupart des systèmes d’administration automatique d’insuline (AID). L’objectif de cet essai randomisé contrôlé à deux bras, en parallèle était d’évaluer l’efficacité de l’application de reconnaissance automatique des aliments SNAQ par rapport à la gestion habituelle des repas pour améliorer le contrôle de la glycémie (GL) chez les utilisateur·rices du système AID souffrant de diabète de type 1 (DT1).
Méthodes: 44 adultes atteints de DT1 (âge: 37±15 ans, HbA1c: 6,9±0,9%, IMC: 25,5±4,1kg/m2, 43% de femmes), qui utilisaient un système AID dans le cadre de leurs soins habituels, se sont vu attribuer au hasard soit l’application SNAQ (n=22), soit leur méthode habituelle de comptage des glucides (groupe de contrôle, n=22) pour la dose d’insuline prandiale pendant 3 semaines. L’application commerciale SNAQ permet de reconnaître automatiquement les aliments et de quantifier les macronutriments (lorsqu’elle est utilisée avec un iPhone équipé d’une caméra détectant la profondeur). Pour l’analyse primaire, les auteur·es ont comparé la variation en termes de contrôle de la glycémie entre la situation initiale (2 semaines) et la fin des 3 semaines de traitement à l’étude entre l’appli SNAQ et le groupe de contrôle à l’aide de modèles linéaires, ajustés en fonction des valeurs initiales. Le critère d’évaluation primaire était le temps passé dans la cible (TIR: 3,9–10,0mmol/l).
Résultats: Les données de 43 participant·es ont été prises en compte dans l’analyse (SNAQ: n=22; groupe de contrôle: n=21). La valeur initiale de la TIR était de 75,5±13,7% dans le groupe utilisant l’appli SNAQ et de 74,3±12,7% dans le groupe de contrôle. L’utilisation de l’appli SNAQ pendant 3 semaines (pour 1,7±0,8 repas par jour) a entraîné un TIR statistiquement plus élevé par rapport à celui du groupe de contrôle (différence moyenne: 6,6 points de pourcentage; IC à 95%: 2,8–10,3; p<0,001). Les comparaisons entre les groupes ont également montré des effets positifs de l’utilisation de l’appli SNAQ sur le temps passé avec une GL >10,0mmol/l (–6,3 points de pourcentage; IC à 95%: –10,02 à –2,60), sur la GL moyenne (–0,55mmol/l; IC à 95%: –0,90 à –0,19) et sur l’écart type de la GL (–0,24; IC à 95%: –0,44 à –0,03) (tous: p<0,05). Le temps passé en hypoglycémie (<3,9mmol/) était faible dans les deux groupes, sans différence. Aucune différence n’a non plus été constatée entre les groupes en ce qui concerne la dose totale d’insuline administrée quotidiennement, automatiquement ou manuellement. L’erreur médiane d’estimation des GC (erreur absolue évaluée à l’aide d’un quiz d’estimation des GC à partir d’images) était de 22,7g (42%) au début de l’étude dans le groupe utilisant l’appli SNAQ et de 22,8g (44%) dans le groupe de contrôle, et est restée inchangée dans les deux groupes jusqu’à la fin de la période de 3 semaines. Aucun événement indésirable grave lié à l’étude n’est survenu.
Conclusion:L’utilisation à court terme de l’application SNAQ pour la reconnaissance automatique des aliments a amélioré le contrôle de la glycémie chez les adultes atteints de DT1 qui utilisent un système AID.
Littérature:
Piazza C, Laesser C, Kastrati L, Nakas CT, Herzig D, Bally L: Efficacy of an image-based automated food analysis app in AID users with type 1 diabetes on glucose control – a randomized-controlled trial. SGED-SSED Annual Meeting 2024, OP 42 S
Activité physique, condition physique et composition corporelle chez les femmes atteintes de diabète gestationnel
Contexte: L’activité physique (AP), la condition physique (CP) et la composition corporelle (CC) pendant et après la grossesse sont liées aux résultats de la grossesse ainsi qu’au risque cardiovasculaire à long terme. Les corrélations chez les femmes présentant un risque métabolique élevé et un diabète gestationnel (DG) jusqu’à un an après l’accouchement n’ont pas encore été étudiées. L’objectif de cette étude était 1) de décrire les variations périnatales de l’AP, de la CP et de la CC, et 2)d’étudier les corrélations prospectives entre l’AP et la CP ainsi qu’entre la CP et la CC chez les femmes atteintes de DG pendant la période périnatale.
Méthodes: Cette analyse secondaire de l’étude MySweetHeart a porté sur 211 femmes atteintes de DG. Les résultats ont été déterminés à l’âge gestationnel de 24–32 semaines et 1 an après l’accouchement. L’AP a été mesurée à l’aide d’un accéléromètre et le temps passé à différents niveaux d’intensité a été enregistré: position assise, AP légère, AP modérée à élevée et AP totale. Pour l’évaluation de la CP, la force musculaire a été déterminée par «handgrip» et la condition cardiorespiratoire (CCR) a été évaluée à l’aide du «Chester Step Test» pour estimer la consommation maximale d’oxygène (VO2max). La CC a été mesurée par l’analyse d’impédance bioélectrique (masse grasse [MG], masse maigre [MM]) ou par l’absorptiométrie à rayons X à double énergie (MG, tissu adipeux viscéral [TAV], MM; en post-partum uniquement). Les modèles ont été ajustés, le cas échéant, pour les variables sociodémographiques et l’IMC.
Résultats: Après l’accouchement, le temps passé en position assise a diminué (p<0,001), tandis que toutes les intensités d’AP ont augmenté (toutes: p<0,001). La CCR et la force musculaire sont restées inchangées (toutes deux: p≥0,0,40), tandis que la MG et la MM ont diminué (toutes deux: p<0,001). Une AP totale élevée et une AP modérée à élevée pendant la grossesse étaient associées à une meilleure CCR et force musculaire 1 an après l’accouchement dans des modèles non ajustés (p<0,05). Les valeurs mesurées pour la CP pendant la grossesse étaient prédictives de la CC maternelle un an après la naissance: une VO2max supérieure était associée à des valeurs MG et TAV plus faibles, et une force musculaire supérieure à une valeur MM plus élevée (p<0,001), à la fois avant et après ajustement.
Conclusion: Chez les femmes à haut risque atteintes de DG, un niveau d’activité physique plus élevé pendant la grossesse était corrélé à un niveau de condition physique plus élevé un an après l’accouchement dans des analyses non ajustées. Un niveau plus élevé de condition physique était associé à une amélioration de la composition corporelle, par exemple une masse grasse plus faible et une masse maigre plus élevée, ce qui souligne son importance pendant la période périnatale.
Littérature:
Montandon L, Gonzalez-Rodriguez E, Quansah DY, Lacroix L, Horsch A et al.: Maternal physical activity, fitness and body composition in women with gestational diabetes: A prospective study. SGED-SSED Annual Meeting 2024, OP 37 S
Hypoglycémie postprandiale après chirurgie bariatrique: Qu’en est-il de la sensibilisation des professionnels de la santé?
Contexte: La chirurgie bariatrique est un élément important du traitement de l’obésité. Bien qu’elle entraîne souvent une perte de poids importante et de nombreux effets positifs, elle peut également entraîner des complications, parmi lesquelles l’hypoglycémie postprandiale («post-bariatric hypoglycemia», PBH) est particulièrement sous-diagnostiquée et peu étudiée. Actuellement, il n’existe aucune donnée sur les pratiques des médecins qui traitent les patient·es concerné·es par cette complication pénible après une chirurgie bariatrique. C’est pourquoi les auteur·es ont analysé les connaissances, les stratégies et les approches de prise en charge des professionnel·les de la santé du monde entier à l’aide d’un questionnaire sur la PBH.
Méthodes: Un questionnaire en 25 points a été élaboré et examiné par des clinicien·nes expérimenté·es. Une base de données multilingue en ligne a été créée pour le questionnaire à l’aide de REDCap, un outil de saisie électronique des données. Le questionnaire a été principalement distribué par e-mail aux sociétés spécialisées en endocrinologie, en obésité et en chirurgie métabolique, y compris aux principaux·les expert·es et à l’International Federation for the Surgery of Obesity and Metabolic Diseases (IFSO). En outre, des professionnel·les de la santé ont été approché·es lors de différents congrès d’endocrinologie pour être sensibilisé·es par le biais d’une communication personnelle et de dépliants. Les réponses ont été analysées à l’aide de la statistique descriptive.
Résultats: L’enquête a débuté en octobre 2023 et les données reçues jusqu’au 10 juin 2024 ont été analysées. Au total, 312 répondants de 32 pays ont été pris en compte. 21,8% des réponses provenaient de professionnel·les suisses, suivis par l’Allemagne (14,4%), le Brésil (10,9%) et l’Italie (9,9%). L’âge moyen des répondants était de 48,8 ans (±10,87) et 54,5% étaient des hommes. La plupart des répondants travaillaient dans le domaine de la chirurgie bariatrique (46,2%) et leur expérience professionnelle était globalement importante (59% travaillaient depuis plus de 10 ans dans leur domaine). La notoriété de la PBH est globalement élevée (>71%), ce qui se reflète également dans de nombreux commentaires avec texte libre qui soutiennent la recherche dans ce domaine. Alors que l’importance de la thérapie nutritionnelle comme traitement de première intention est généralement reconnue, les réponses aux questions sur le diagnostic et le traitement ont révélé une hétérogénéité remarquable. Les personnes interrogées ont fourni des informations très variables sur la prévalence de la PBH chez leurs patient·es (environ 50% ont indiqué que ≤5% étaient concerné·es, tandis qu’environ 50% ont signalé >5% de personnes concerné·es). Ils n’étaient pas non plus d’accord sur le seuil de glycémie pour le diagnostic de la PBH. Le traitement de première intention le plus souvent cité était l’acarbose (59%); il n’y avait pas de consensus pour le traitement de deuxième intention. L’absence de prise en charge des coûts pour les options diagnostiques et thérapeutiques a souvent été signalée (>51%).
Conclusion: Cette enquête est la première du genre à se pencher sur la pratique médicale des professionnel·les de la santé qui traitent des patient·es atteint·es de PBH. Alors que la sensibilisation à la PBH est généralement élevée, il existe une hétérogénéité considérable en ce qui concerne les outils diagnostiques et les stratégies de traitement médical, ce qui indique la nécessité d’un meilleur consensus et de recherches supplémentaires sur les approches diagnostiques et thérapeutiques optimales dans la PBH.◼
Littérature:
Fischer J, Dobler S, Ferreira A, LaVista M, Pfefferkorn U et al.: Awareness and management of postprandial hypoglycaemia in bariatric patients - An international survey in healthcare professionals. SGED-SSED Annual Meeting 2024, OP 79 S
Source:
Congrès annuel de la Société Suisse d’Endocrinologie et de Diabétologie (SSED), 14 au 15 novembre 2024, Berne
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